Publié dans Société

Trafic d’or à Ivato - Un Indien à la méthode ingénieuse arrêté

Publié le jeudi, 26 janvier 2023

L’affaire remonte le 20 janvier dernier à l’aéroport d’Ivato. Mais ce n’est seulement que cinq jours après que la douane malagasy a révélé l’information. Il s’agit de son coup de filet sur un passager de nationalité indienne du vol ET852 d’Ethiopian Airlines. Avec une méthode ingénieuse pour les dissimuler, le passager en cause a tenté de faire sortir clandestinement 1,5 kg d’or du pays. 

La douane malagasy à Ivato ne put s’empêcher de parler de nouveau mode opératoire d’exportation illicite d'or démasqué tout en se félicitant d’avoir déjoué une nouvelle tentative d’exportation illicite d'or à l’aéroport international d’Ivato.  Décortiquons plutôt les faits. Les agents aux frontières ont découvert dix coupons de tissus imbibés de solution aqueuse composée d’eau, de produits chimiques et de particules d’or dans les bagages du passager indien. L’infraction a été découverte lors du passage au scanner de ses bagages. Après une comparaison du contenu des deux bagages en question, les douaniers ont découvert dix tissus légèrement humidifiés par une substance suspecte « à forte densité de couleur noire entourée de couleur orange », selon une source douanière. 

Les contrôleurs n’auraient dû rien remarquer d’anormal s’il n’y avait pas l’entrée en lice d’un chien pisteur de la brigade canine. En effet, le marquage du chien a encouragé les douaniers de l’aéroport d’Ivato à s’engager davantage dans les examens des tissus. Du coup, la douane a saisi le Central intelligency service, le Laboratoire des mines et l’Office des mines nationales et des industries stratégiques (OMNIS) pour un approfondissement des inspections et des analyses. 

Et là, coup de théâtre ! Il s’est avéré que des substances aurifères contenant de l’or d’une quantité estimative et provisoire de 1,5kg contenus et dissimulés dans une solution aqueuse composée d’eau, de produits chimiques ont été découvertes dans les coupons de tissu d’un poids total de 5,345kg et d’une apparence normale, ne laissant transparaître aucune anomalie, du moins à première vue. Une fois de plus, la vigilance et l’expertise des douaniers aux frontières ont permis de déjouer simplement un nouveau mode opératoire de plus en plus complexe d’exportation illicite de nos ressources naturelles. Puisque les trafiquants semblent ne pas manquer d’imagination, il est aujourd’hui impératif que la douane malagasy s’aligne aux standards internationaux en termes de moyen et de façon de travailler, selon toujours cette source.  

Pour l’heure, le passager indien serait entre les mains des autorités douanières et minières pour tenter de lui arracher des renseignements et en même temps clarifier sa situation. Et puisque rien n’a encore filtré de la suite de l’enquête, il est encore difficile de faire un quelconque rapprochement entre  cette récente tentative d’évasion d’or du pays et celles précédentes. En août de l’année dernière, on a assisté à l’une des plus importantes prises par la douane, toujours à l’aéroport d’Ivato : 17, 390 kg d’or ont été saisis au moment

de l’embarquement. A l’époque, le présumé commanditaire, un certain Mohammad Naime ibrahim a réussi à échapper aux autorités malagasy. Pire, le suspect, qui aurait envisagé de prendre le même vol à l’époque, aurait réussi à franchir le territoire malagasy, du moins selon une source encore officieuse de la Gendarmerie. 

 

F.R.

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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